Gestion des stocks des produits SR/PF au Bénin : Ipas Afrique francophone soutient la Direction de la Vaccination

24 janvier 2024

Au Bénin, la disponibilité et l’accessibilité en temps réel et en tout lieu des produits de Santé de Reproduction et de Planification Familiale (SR/PF) ne sont pas toujours garanties. De même, la gestion des stocks disponibles de ces produits présente des insuffisances malgré les efforts des acteurs impliqués dans la chaîne d’approvisionnement. Alors, l’Agence Nationale des Soins de Santé Primaire du ministère de la santé par sa Direction de la Vaccination et de la Logistique (DVL), avec l’appui de l’ONG Internationale Ipas Afrique francophone, a organisé une formation de ces acteurs réunis à Porto-Novo du 17 au 20 janvier 2024.

Rupture fréquente de stocks, cas de produits avariés, problème de renseignement des données logistiques, etc. Les maux qui minent la chaîne d’approvisionnement des produits de santé au Bénin sont multiples. Ils entravent l’efficacité des agents impliqués dans la fourniture des services de santé de reproduction et de planification familiale.
En effet, « jusqu’à présent nous avons des difficultés à faire une quantification qui respecte les normes parce que tous les acteurs qui sont impliqués dans la chaine d’approvisionnement n’ont pas toutes les notions qu’il faut pour pouvoir contribuer à la qualité des données que nous utilisons pour la quantification », explique Augustine Zimé Mora, chef division de la logistique de la santé de reproduction à l’Agence nationale des soins de santé primaire du ministère de la santé.
D’où l’initiative de l’atelier de formation de Porto-Novo par l’Agence nationale des soins de santé primaire à travers la Direction de la Vaccination et de la Logistique et la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant et des Soins Infirmiers Obstétricaux (DSME-SIO). Ceci avec l’appui technique et financier de Ipas Afrique francophone. Cette activité vient donc à point nommé selon les acteurs puisqu’elle vise à outiller les responsables des soins obstétricaux (RSO) et des chefs de services promotion santé de la mère et de l’enfant et de la médecine hospitalière des directions départementales. En les formant, ils seront à même de contribuer à l’amélioration de la disponibilité, jusqu’au dernier kilomètre, des produits et à la gestion efficiente des stocks disponibles. Ainsi, l’Etat béninois pourra honorer ses engagements en matière de santé de la mère et de l’enfant, fait comprendre Dr Aurel Gnahoui, chef du service de la promotion de la santé de la mère et de l’enfant et de la médecine hospitalière du département du Zou.
La session de formation, ayant regroupé une trentaine d’acteurs venus de tout le pays, a abordé non seulement la gestion des stocks mais aussi la généralité sur les systèmes logistiques. Les communicateurs ont martelé la nécessité de bien gérer les stocks à travers son évaluation continue. « S’il y a une mauvaise estimation des besoins, les stocks disponibles pour gérer ces derniers ne seront pas conformes. Donc il faudrait que ces responsables aient les notions de base qui vont leur permettre d’apprécier les paramètres de gestion notamment les consommations moyennes mensuelles, les mois de stocks, les nombres de jours de rupture, le niveau maximum ou minimum qu’une structure sanitaire doit avoir pour juguler les besoins en planification ou en santé de reproduction », explique Virgile Dossou, pharmacien, conseiller technique en charge d’approvisionnement sur le projet Global Health.
Il faut rappeler que le Bénin a innové un système de gestion logistique, le logiciel e-SIGL pour collecter, intégrer et utiliser des données précises pour une meilleure gestion des produits et services de santé de meilleure qualité pour les citoyens. Il s’agit aussi, au cours de cette session de formation, d’outiller les acteurs afin de peaufiner ce système mis en place par le gouvernement.

La promptitude de Ipas Afrique Francophone saluée
« Dès que nous avons saisi Ipas AF, elle n’a pas hésité à nous accompagner dans ce processus », a déclaré Augustine Zimé Mora. Un geste « très louable » apprécié par Dr Aurel Gnahoui. « Ce genre de formation est nécessaire, parfois c’est le financement qui manque. Nous encourageons les partenaires comme Ipas à faire pareil. Les agents formés vont implémenter l’information », a-t-il lancé. Ipas Afrique francophone est une organisation internationale qui a pour mission de garantir que « les femmes et les jeunes filles bénéficient d’une santé et de droits de meilleure qualité en matière de sexualité et de reproduction ».
Cet atelier de formation, qui prend fin le 19 janvier, est organisé en deux sessions. La seconde est prévue pour la semaine prochaine à Bohicon du 24 au 26 janvier 2024.



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