Incendies à répétition au Bénin : Renforcer les capacités des sapeurs-pompiers

5 février 2024

La commune d’Allada sous le diktat du feu. Dans la matinée de ce dimanche 4 février 2024, une partie du Collège d’Enseignement Général (CEG1) d’Allada a été ravagée par un incendie sauvage dont l’origine reste jusqu’ici inconnue. Pour l’heure, aucune perte en vie humaine n’a été signalée, mais les dégâts matériels sont énormes. Selon les informations recueillies, le groupement des sapeurs-pompiers de cette localité n’a pas réussi à circonscrire le feu. Ce nouvel épisode relance une fois encore le débat de la maitrise des incendies au Bénin. Enième incendie depuis celui de Dassa en Janvier 2023 et l’on est en droit de crier son ras-le-bol, même si aucune perte en vie humaine n’est enregistrée. De toutes les façons, le drame de Dassa est encore très présent dans les esprits, et il est hors de question que l’année 2024 démarre avec les mêmes drames.
Au regard des incendies à répétition, il est clair que les soldats du feu sont mis à rude épreuve. Cela veut dire implicitement que même si des efforts ont été fourmis par le gouvernement, il reste encore beaucoup à faire. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si après le drame de Dassa, de nombreux appels ont été lancés pour renforcer l’équipement du groupement national des sapeurs-pompiers. Sinon, il est incompréhensible qu’à Allada, Chef-lieu du département de l’Atlantique, la garnison des sapeurs-pompiers soit plutôt un désert de moyens roulants et d’équipements appropriés pour faire face au plus petit incendie. Autrement dit, comment expliquer que l’incendie au Ceg 1 d’Allada n’ait pas été maitrisé, au point d’appeler au renfort ? Tout simplement, « une mission, des moyens ». Si tel n’est pas le cas, quelle que soit la bonne volonté des sapeurs-pompiers, l’atteinte de l’objectif est d’avance vouée à l’échec. Au moindre incendie, devant l’impuissance des sapeurs-pompiers, le feu ne peut que dicter sa loi. Ainsi, dans l’indifférence la plus cruelle et malgré les budgets de l’Etat votés chaque année, les bases des sapeurs-pompiers de la plupart de nos villes, pour ne pas dire, de presque tous les chefs-lieux des départements où elles existent, sont à l’image de celle d’Allada. C’est dire qu’en matière de sécurité des populations et de secours face aux sinistres, le Bénin est très loin du compte et le mieux à faire, c’est de prendre conscience de la réalité et d’investir comme il le faut.



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