Janvier Yahouédéou sur Océan Fm : « On ne décrète pas la création d’emploi… »

L’émission Cartes sur table de la Radio Océan Fm a eu comme invité le dimanche dernier l’ancien député et ancien coordonnateur des Forces cauris pour un Bénin émergent, Janvier Yahouédéou. Le pardon du Chef de l’Etat, la décision de la Ccja, la table ronde de Paris en préparation et d’autres sujets de l’actualité nationale ont été au menu des débats.

L’ancien député à l’Assemblée nationale et ancien coordonnateur des Forces cauris pour un Bénin émergent, Janvier Yahouédéou était dimanche dernier sur la Radio Océan Fm pour donner sa lecture de l’actualité socio politique de notre pays. Il s’est intéressé au pardon accordé par le Chef de l’Etat, Boni Yayi à Patrice Talon, Olivier Bocco et consorts cités dans les affaires tentatives d’empoisonnement du président de la République et de coup d’Etat. Selon lui, le pardon de Boni Yayi n’était plus opportun. « Le Chef de l’Etat aurait dû parler de pardon au moment où il y avait de tensions dans le pays et non au moment où il a perdu tous ses procès du Bénin à Paris », a-t-il indiqué. A l’en croire, c’est plutôt au Chef de l’Etat de demander pardon au peuple béninois pour tout le mal qu’il a pu lui causer. Il a ajouté que le bras de fer que le président Boni Yayi a engagé contre
l’opérateur économique Patrice Talon est un acharnement gratuit, car « Patrice Talon était déjà riche avant l’arrivée au pouvoir de Yayi. Cet homme a même aidé le président Soglo à porter haut la Sonapra en 1991 », a-t-il dit.
S’agissant du litige qui oppose l’Etat béninois à l’opérateur économique Patrice Talon devant la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’Ohada, l’ancien député Janvier Yahouédéou a indiqué que la solution passerait par la négociation. « Il faut qu’il (Boni Yayi) négocie avec Talon pour voir dans quelle mesure relancer Bénin Control », a-t-il conseillé.
De la table ronde de Paris et la dette du gouvernement envers Ajavon
La table ronde qui se tiendra bientôt à Paris sur initiative du président Boni Yayi, l’ancien député Yaouédéhou a trouvé cela inopportun. Selon lui, l’apaisement de la tension sociale au Bénin et la correction des erreurs en vue de préparer son départ dans de meilleures conditions doivent plutôt être la préoccupation du Chef de l’Etat au lieu d’aller gaspiller l’argent du pays. « Yayi Boni ferait mieux de préparer son départ de 2016 au lieu d’entreprendre des actions qui ne valent pas la peine », a-t-il laissé entendre. Janvier Yahouédéou s’est également intéressé au refus du Chef de l’Etat de ne plus payer la dette des 14 milliards à Sébastien Ajavon parce que ce dernier ne l’avait pas salué alors qu’il l’avait rencontré à la messe d’anniversaire de Monseigneur Antoine Ganyé. Pour lui, c’est un acte inadmissible, car Boni Yayi transforme de ce fait le pays en son patrimoine privé et il urge d’arrêter cela, parce qu’après le pouvoir, il y a encore une vie.
Pour finir, l’invité s’est prononcé sur la promesse du président de la République aux jeunes selon laquelle 10.000 emplois seront créés. L’homme dit ne pas croire à une telle promesse, car si le Chef de l’Etat Boni Yayi n’a pas pu faire cela en 8 ans, ce n’est pas en 2 ans qu’il y parviendra. « On ne décrète pas la création d’emploi, c’est une politique », a-t-il conclu.