A l’instar de la communauté internationale, le Bénin a célébré le vendredi 1er décembre dernier, la journée mondiale de lutte contre le Sida au Palais des congrès de Cotonou. Pour Benjamin Hounkpatin, ministre de la santé, cette journée constitue un moment de bilan et de projection en matière de lutte contre le Vih/Sida. « Des progrès considérables ont été accomplis par notre pays grâce aux partenaires techniques et financiers. A ce jour, la prévalence de l’infection au Vih-Sida au Bénin est estimée à 0,8% en 2022 sur le plan national avec des poches de concentration au sein des populations clé à savoir 21,9% chez les transgenres, 8,2% chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, 7,2% chez les professionnelles de sexe et 2,1% au sein des consommateurs de drogues par voie injectable », a-t-il indiqué.
A l’en croire, la situation du Bénin s’est améliorée par rapport aux objectifs de l’Onu-Sida. « La situation du Bénin par rapport aux objectifs 3 95 de l’Onu-Sida est caractérisée par une amélioration des indicateurs tels que la connaissance du statut sérologique, la mise sous ARV et la suppression de la charge virale chez les personnes mises sous ARV. Cela nous permet d’atteindre les chiffres 859882 au 31 décembre 2022. Ces résultats sont le fruit des actions combinées du ministère de la santé, les partenaires techniques et financiers et des acteurs de la société civile », a-t-il fait savoir.
Ayant pour thème "Confier le leadership aux communautés", cette journée vise à impliquer davantage les communautés dans la lutte contre cette pandémie. « Confier le leadership aux communautés, c’est créer un partenariat solide où chacun a une voix et où des solutions émergent de manière collaborative. En confiant le leadership aux communautés, nous reconnaissons et célébrons la force du collectif dans notre quête pour l’élimination du Vih/Sida », précise le ministre de la santé. Pour Salvator Niyonzima, coordonnateur du système des Nations-Unies, l’implication des communautés dans cette lutte peut conduire à une élimination du Sida à l’horizon 2030. « Mettre fin au Vih/sida en tant que menace de santé publique d’ici 2030, c’est possible en libérant entre autres stratégies tout le potentiel communautaire. Les communautés jouent un rôle essentiel dans la mise en relation des personnes avec les services. L’innovation et la détermination des communautés améliorent l’accès et la qualité des services. Pour emprunter la voie qui met fin au Vih/sida, le monde doit confier le leadership aux communautés », a-t-il précisé.
Cette journée est donc un moment de réflexion, de remobilisation et de solidarité avec les personnes infectées et affectées par le Sida.
- 11 octobre 2024