Lac Ahémé et canal de Djondji : le Gouvernement rassuré de l'évolution des opérations d’assainissement

Le Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP) a parcouru le lac Ahémé, le canal de Tihimey menant sur l’embouchure de la bouche du Roy, le jeudi 9 mars 2023. Gaston Cossi DOSSOUHOUI avait recommandé, à travers le programme d’actions du MAEP, la mise en place de frayères, le dragage pilote du plan d’eau au niveau de l’embouchure et l’assainissement des plans d’eau. Son constat est positif.

Gaston Cossi DOSSOUHOUI avait le sourire au terme de sa visite sur l’eau. « Ce que j’ai vu est rassurant. Les frayères ont pu être installées, même si cela a mis un peu de temps que prévu. Les frayères sont des réserves biologiques. Ce sont des espaces qui ne seront pas exploitées pour la pêche, mais où il est mis en place un dispositif pour permettre aux essences aquatiques de se multiplier et alimenter progressivement le lac avec des alevins qui vont grossir et permettre aux gens d’avoir suffisamment du poisson et gagner de l’argent » a-t-il souligné.

Concernant le dragage, le Ministre a été dithyrambique. « Le dragage a permis d’avoir une profondeur de dix (10) mètres en marée basse. Il y est installées aussi deux grandes zones de frayères. Deux autres seront encore construites. Ainsi, avec cette profondeur, les poissons venus de l’océan Atlantique auront un écosystème favorable pour faire les pontes et les alevins vont grossir dans de bonnes conditions. Au niveau du lac à Djondji se fait un dragage pilote sur plus de 200 hectares. Le sable qui en est sorti a permis de récupérer encore de plus de 250 hectares de terre ferme, exploitables pour beaucoup d’autres choses. Mieux, sur ces terres récupérées sont testées les cultures de cocotier, de manioc, de bananiers. Si ça marche, les populations du lac qui ne peuvent pas s’adonner qu’à la pêche, doivent aussi avoir des activités alternatives sur le continent pour vivre de ce qu’elles font ».

« Des plans d’eau assez propres »
Pour assainir le lac, le débarrasser des engins de pêche prohibés, le Gouvernement a installé une Brigade de Surveillance et de contrôle des plans et cours d’eau. La brigade est opérationnelle depuis quelques mois. « J’ai vérifié si le lac est encore colonisé par les engins prohibés. Par endroits, le constat est rassurant. Les plans d’eau sont propres. Mais à d’autres endroits, les populations sont réfractaires. Nous allons continuer d’échanger avec les populations. Car c’est dans leur intérêt de maintenir le lac propre. La communauté elle-même doit veiller à cela, protéger les frayères. Je les invite à prendre ces investissements en charge », a reconnu Gaston Cossi DOSSOUHOUI qui salue néanmoins la participation des communautés, surtout les dignitaires de la localité sans lesquels ces actions ne peuvent aboutir.