Lutte contre la corruption au Bénin : L’Anlc renforce les compétences de ses membres

L’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc) organise depuis lundi à l’hôtel du port à Cotonou, à l’intension de ces membres, du personnel justicier et des organisations de la société civile, un atelier de renforcement des compétences en suivi-évaluation et collecte de données sur la corruption et les affaires relatives à la criminalité transnationale organisée. Cette formation, première d’une série prévue dans le cadre du projet Ayifa financé par l’Usaid-Bénin, permettra aux participants, non seulement de suivre et d’évaluer leurs actions en matière de lutte contre la corruption et les crimes transnationaux organisés (Cto), mais aussi d’être à même de collecter des données sur ces fléaux. « En effet, pour combattre efficacement la corruption et les Cto, il faut bien les connaître, aussi bien dans leur existence, leurs manifestations et les moyens existants pour faire face, les résultats obtenus et l’impact des mesures de répression », a fait observer Guy Ogoubiyi, président de l’Anlc. C’est pour atteindre cet objectif qu’ont été conviés à cette formation, les professionnels de la justice, les officiers de police judiciaire, les forces de sécurité et de défense, afin qu’ils soient mieux outillés, pour mieux apprécier dans le temps, l’évolution ou la régression des cas de corruption et de Cto et suivre l’évolution des procédures y afférentes au niveau du système judiciaire. Les participants à cet atelier auront également à débattre de la question stratégique des indicateurs en matière de corruption et de crime transnational organisé. Ceci permettra au Bénin de s’auto-évaluer et d’être évalué sur la base desdits indicateurs pour appréhender l’efficacité de sa politique nationale en la matière. Raison pour laquelle le président de l’Anlc invite les participants à faire preuve d’assiduité et de participation active pour tirer le maximum de cette formation. La formation sera assurée par un groupe d’experts spécialistes des questions du suivi-évaluation et de collecte de données et va durer cinq jours.