Lutte contre le trafic des enfants : L’Ong Avosah lance le Pilcte-B à Bantè

Félix AGOHOUNGO 1er octobre 2015

Il y a de cela quelques jours, a eu lieu à Bantè le lancement officiel du projet intégré de lutte contre la traite des enfants à Bantè (Pilcte-B). Cette manifestation a été dirigée par le deuxième adjoint au maire de Bantè, Codjo Koba en présence de la présidente de l’Association des volontaires pour le secours et l’assistance humanitaire (Avosah), Eve Gbaguidi, des représentants des services déconcentrés de l’Etat. Contribuer au respect des droits de l’enfant pour une parenté responsable dans la commune de Bantè, tel est l’objectif géneral du projet d’un coût de 35604,88 Euros avec la participation de l’Ong (Avosah) d’un montant de 10767,88 Euros et la province Autonome de Bolsazano en Italie à hauteur de 24836 Euros. La présentation du projet a été faite par le directeur exécutif de l’Ong Avosah, Expédit de Souza. Pour lui, l’Ong Avosah ne peut baisser la garde face aux atteintes graves à la dignité humaine. A en croire la présidente de Avosah, Eve Gbaguidi, l’étude nationale sur la traite des enfants réalisée par le Bénin et l’Unicef en 2006 a révélé qu’entre 2000 et 2005 environ 90000 enfants ont été victimes de traite, 18100 sont victimes de traite interne, 45000 victimes de traite transnationale à partir du Bénin, 2500 des victimes transitant par le Bénin et 5200 victimes de traite transnationale à destination du Bénin. Aussi, a-t-elle signifié que la même étude a montré que les communes de Grand-Popo, Aplahoué, Ouaké, Bonou et Bantè occupent le second rang avec 5% d’apport moyen et une contribution totale de 25% au phénomène de la traite des enfants. Ce faisant, a dit Eve Gbaguidi, par les profits que la traite dégage, elle est la troisième forme de criminalité organisée la plus répandue, après le trafic d’armes et celui de stupéfiants. Le deuxième adjoint au maire de Bantè, Codjo Koba a laissé entendre que la pauvreté ambiante ne saurait en aucun cas justifier le trafic des enfants. C’est dire combien la lutte contre ce fléau anti-social sera âpre et longue. Mais nul ne sera de trop pour aider à gagner cette bataille, a conclu Codjo koba.



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