Mélyne TOSSA à propos de la JIF 2023 : « Aujourd'hui, nous sommes plus représentatives dans les instances de décisions »

16 mars 2023

Mélyne TOSSA, Chef d’entreprise et Présidente du Mouvement des Femmes Leaders pour le Développement et le Progrès, membre du parti UP le renouveau s’exprimée sur Africa World Radio AWR, radio panafricaine basée à Washington DC. L’invité du rendez-vous d’actualités internationales parle des acquis de cette célébration, des avancées en matière de promotion des droits des femmes en Afrique. Voici l’intégralité de l’émission, L’international sur Africa World Radio

(Lire les propos de Mélyne Tossa)

« Le 8 mars symbolise la journée internationale de la femme et je tiens par ce canal à souhaiter une bonne journée à toutes les femmes du monde et de l’Afrique de l’Ouest en particulier. Une journée de réflexion, une journée bilan pour nous. Nous avons acquis beaucoup depuis 1977 où les Nations Unies nous ont permis d’avoir cette célébration. Une journée qui nous permet à nous femmes de faire une rétrospection de ce qui a été fait jusque-là. Aujourd’hui, nous avons pu avoir des femmes qui ont dirigé des nations comme le cas du Liberia, la présidente Ellen Johnson Sirleaf qui a bien gouverné le pays et nous pouvons dire aujourd’hui que beaucoup d’autres cas ont été constatés. Les femmes sont plus intégrées, sont plus acceptées dans les sociétés en Afrique de l’Ouest. Nous sommes aujourd’hui plus représentatives dans les pouvoirs de décision, dans les instances, dans l’administration dans les prises de décisions, dans les actes à poser. Aujourd’hui, on fait appel à la femme pour prendre des décisions, pour accompagner, pour voter des lois, pour faire mettre en application ces lois-là, pour agir pour le bien-être de la société. Oui, nous avons acquis beaucoup et il reste beaucoup encore à acquérir, parce que notre combat ne s’arrête pas maintenant. Il continu. Nous devons agir, nous devons travailler pour que demain il y ait beaucoup d’avancées. Aujourd’hui, les femmes sont mieux insérées dans les instances politico-administratives. On peut constater par exemple au Bénin un pays de l’Afrique de l’Ouest que le poste de vice-président est confié à une femme, madame Talata Mariam Chabi qui le fait bien. Dans nos pays encore, les femmes vont aux élections, elles gagnent, elles prennent le pouvoir et dirigent, parce qu’on le leur permet. Cette journée est un point qui marque un signal fort qu’il faut céder, il faut permettre, il faut donner l’occasion à la femme de montrer ce qu’elle peut faire. Aujourd’hui, nous avançons, nous montrons notre savoir-faire aux côtés des hommes qui sont plus ouverts, qui nous acceptent, qui travaillent avec nous main dans la main et qui nous laissent dans les administrations. Nous avons des femmes DG, nous avons des femmes entreprenantes, nous avons des femmes qui siègent dans les postes politiques qui sont des ministres, qui sont des députés et qui le font aussi bien que les hommes. Oui, ce sont des avancées pour l’Afrique de l’Ouest.
Dans la société, les obstacles existent en toute chose. Mais nous femmes, nous devons savoir que ces obstacles ne devraient pas nous arrêter. Ces obstacles, c’est encore le moment pour nous, c’est l’opportunité pour nous d’aller plus en avant, de ne pas baisser les bras. Surtout dans les administrations, nous sommes victimes d’abus où nous sommes victimes de discrimination en politique, nous sommes souvent freinées dans nos élans de vouloir le développement, de vouloir aller de l’avant. Nous ne devons pas nous arrêter. Les femmes qui ont été forcées d’abandonner le combat, nous devons continuer, nous ne devons pas nous arrêter, nous devons continuer pour un meilleur développement de nos nations, de notre continent africain et du monde entier. Et si nous les femmes nous baissons les bras, ce qui a été acquis depuis ces années jusqu’aujourd’hui ne servirait à rien. Dans le combat nous devons continuer et utiliser la célébration de la journée internationale de la femme pour lancer des messages, pour lancer un signal afin que nos dirigeants responsables fassent le travail avec nous. Ils le font déjà. Il faudrait qu’ils le continuent encore. Merci beaucoup !”

Transcription : KOUASSI NORMAN Peed M. K.



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