Mouvement de grève annoncé par la Fésen-CSTB : Les AME jouent la carte de la prudence

7 mars 2024

Les Aspirants au Métier d’Enseignant ne s’associent pas au mouvement de débrayage annoncé par la Fédération des Syndicats de l’Education Nationale (Fésen-Cstb). C’est le message porté par l coordination Atlantique du CEPI-MEMP et de la Ligue des Enseignants Engagés pour le Développement. Dans un communiqué conjoint, les responsables des deux mouvements ont appelé leurs collègues à ne pas prendre part au mouvement ou à prendre des dispositions en cas d’observance de la grève.

Lire le message conjoint de la coordination atlantique du CEPI-MEMP et de la Ligue des Enseignants Engagés pour le Développement
Camarades enseignants AME,
Depuis 2019, nous sommes surexploités tels des tâcherons, des esclaves modernes. Une rémunération dérisoire, des quotas horaires hors-normes, l’absence des congés de maternité pour les collègues femmes, la non jouissance des avantages liés à notre métier, etc.... sont les maîtres mots qui minent le quotidien de la catégorie des travailleurs que nous constituons pour l’État.
Pour une satisfaction définitive de ces problèmes, le reversement des enseignants AME s’impose. Ce qui est reconnu par l’État après plusieurs démarches et actions, menées par plusieurs acteurs du système éducatif béninois. Ainsi, le gouvernement a annoncé lors de la séance de vote du budget exercice 2024 qu’il reversera 3.000 sur les plus de 30.000 que nous constituons, un nombre très insignifiant mais qui quand même est la preuve que quelque chose se fera d’ici là. Nous profitons de l’occasion pour inviter encore une fois les autorités gouvernementales de revoir à la hausse de nombre à reverser.
Tout en remerciant et en félicitant les leaders syndicaux initiateurs du mouvement de débrayage pour leur soutien et le courage que nous leur reconnaissons sans aucune ingratitude, nous invitons les collègues AME à savoir raison garder. « Tout est permis, mais tout n’est pas utile », dit-on. Certes, la situation que nous traversons est vraiment difficile et continue d’être fatale pour certains. Mais rappelons que le contrat de travail qui nous lie à l’État n’autorise pas la grève. Également, tout problème ne se règle toujours pas avec du bruit. Le contrat qui couvre les autres catégories d’enseignants du secteur public béninois les autorise à aller en grève. Par conséquent, considérant ces aspects cités ci-dessus, nous voulons inviter tout enseignant AME qui déciderait d’aller en grève de :
1- Suffisamment réfléchir avant de décider
2- S’assurer qu’il est membre de la Centrale initiatrice du mouvement
3- S’assurer qu’il pourra être défendu par cette dernière en cas de mesures punitives pour faits de grève.
4- Être responsable de sa décision et être prêt à en subir les conséquences.

Tout en faisant nôtre, la plateforme revendicative déposée, nous invitons le gouvernement à la satisfaire afin de permettre aux enseignants AME de jouir pleinement de leur travail. Nous invitons également les collègues AME à la retenue et à savoir raison gardée puis à sécuriser leurs emplois aussi précaire qu’ils soient....

Beaucoup de courage à nous, le bout du tunnel est proche.... Que DIEU touche le cœur des autorités...

AB-CALAVI, le 06 Mars 2024.

Paterne-Sylas GBEBODE, Coordonnateur Atlantique du CEPI-MEMP (Collectif des Enseignants Pré Insérés du MEMP).

Pdt de la League des Enseignants Engagés pour le Développement (LEED)



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