Panier de la ménagère : Survivre aux prix des vivriers

12 juillet 2024

Ça murmure en silence. Les prix des produits de première nécessité ont grimpé. Les ménages éprouvent des difficultés pour subvenir au besoin de se nourrir. Mais ils s’adaptent et apprennent à vivre selon la nouvelle donne sur les marchés. C’est le cas de la famille d’Anatole, un élève en classe de la 4ème qui vit avec ses deux parents à Godomey. Le père est enseignant dans un collège privé de la place et la mère tenancière d’une petite boutique au bord de la rue menant à leur domicile. Face à la cherté de la vie, le chef de famille a dû prendre une décision difficile pour Anatole. L’enfant garde son droit de petit-déjeuner mais il n’aura pas le repas de midi. « C’est difficile chez nous. Avant, on mangeait en famille à midi et dans la soirée. Mais actuellement, chacun se débrouille attendant la nuit pour le dîner traditionnel », confie Anatole. Comme la famille d’Anatole, plusieurs ont réduit leur train de vie pour survivre à cette flambée. Ils ont par exemple dû réduire le nombre de prises de repas par jour. En effet, devoir désormais casser sa tirelire pour faire des emplettes au marché donne des maux de tête. Les portefeuilles se vident pour se procurer les vivres. « Les céréales coûtent chers », confie Bénédicte Sonon venue au marché Dantokpa pour le ravitaillement de la cuisine familiale du mois de juillet. « Je dois prendre ici des sacs de riz, de maïs et de haricots. Ensuite, je prévois acheter le gari et des condiments pour la semaine. Mais les prix ont presque doublé », a-t-elle révélé.
Ange M’poli M’TOAMA



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