Promotion et Protection des droits humains : Les portes de la CBDH ouvertes aux populations du Borgou

31 mars 2022

Le Président de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme, Isidore Clément CAPO-CHICHI a procédé, ce samedi 26 mars 2022 à l’inauguration de la section régionale du Borgou de la CBDH. L’événement a eu lieu dans la salle de conférence de l’hôtel Séro Kora3 à Parakou en présence des Commissaires de la CBDH, de Mr Simon ASOBA, Représentant du Représentant Résident de l’USAID, de Dr Mourtada DEME, Directeur pays de l’Association du Barreau Americain (ABA-ROLI), de Dr Adamou MAMA SAMBO, Haut-Commissaire à la Sédentarisation des Eleveurs, du Représentant du Préfet, Mr Sanni Bio BAYE, du Secrétaire Général de la Préfecture du Borgou, du 2è adjoint au Maire de Parakou, Mr Moustapha OROU GANKOU, du Président de la Cour d’appel de Parakou, du Commissaire central de la ville de Parakou, du Professeur Mocktar ADAMOU, Doyen de la Faculté de Droit et de Sciences Politiques de l’Université de Parakou, de l’ancien Député à l’Assemblée nationale, l’honorable Boucary SOULE ADAM, de sa Majesté le Roi AKPAKI de Parakou, des têtes couronnées du département du Borgou, de nombreuses personnalités et des représentants des ONG et OSC du département.

Cette ouverture s’inscrit dans le cadre de la stratégie de proximité adoptée par la Commission Béninoise des Droits de l’Homme et dont l’objectif est de permettre aux couches vulnérables de la société, qui ont des difficultés à joindre la Commission depuis leurs localités, de trouver une oreille attentive au respect de leurs droits humains.
L’honneur est revenu à la Vice-présidente de la CBDH, Madame Sidikatou F. ADAMON HOUEDETE de souhaiter la bienvenue aux autorités politico-administratives et têtes couronnées venues nombreuses rehausser de leur présence cette importante cérémonie.
Elle a ensuite mis l’accent sur l’ambition de la Commission d’être plus proche des populations afin de mieux les accompagner. Pour Madame Sidikatou F. ADAMON HOUEDETE, les Principes de Paris ainsi que la loi 2012-36 du 15 février 2013 portant création de la Commission et le règlement intérieur de l’Institution ont fixé la création et la mise en place des sections régionales qui constituent des structures déconcentrées de la Commission. Elle a enfin sollicité le soutien permanent des autorités à divers niveaux à l’Officier des Droits de l’Homme installée dans le département du Borgou.
Pour Mourtada DEME, Directeur pays de ABA-ROLI, l’appui de son institution depuis plus de deux ans permettra à terme à la Commission, de concrétiser sa vision stratégique de renforcer sa proximité avec les populations. Il a également salué le leadership du président et la détermination de la Commission à atteindre ses objectifs. Il n’a pas manqué d’encourager l’ODH à l’abnégation et à la culture du résultat dans l’exercice de ses nouvelles fonctions.

Dans son intervention, le Secrétaire Général de la Préfecture du Borgou, après avoir souhaité la bienvenue à la délégation de la CBDH, s’est dit heureux de voir son département accueillir le bureau régional de la Commission. Pour le SG, ‘’la présente cérémonie est la preuve de l’enracinement et de la consolidation de l’Etat de droit et du processus de déconcentration dans notre pays’’. Il s’est ensuite réjoui de l’ouverture du bureau de la CBDH qui permettra de soulager les populations, de les assister dans la protection de leurs droits et de les aider à obtenir justice et réparation dans la mesure du possible, en cas de violation de leurs droits car, son département est particulièrement marqué par des conflits, surtout entre agriculteurs et éleveurs. Il a enfin adressé ses félicitations à la Commission pour tous les efforts consentis depuis sa création pour la défense des droits humains dans notre pays, ce qui a renforcé la crédibilité du Bénin au niveau des institutions internationales.
Dans son allocution, le président de la CBDH, Isidore Clément CAPO-CHICHI a exprimé sa gratitude à l’endroit des autorités politico-administratives, des têtes couronnées, des OSC et ONG présentes à cette cérémonie. Il a également remercié l’USAID et ABA-ROLI qui ont cru à la volonté de la Commission de se rapprocher des populations du Bénin et ont rendu concrète la création des Sections régionales.
Pour Isidore Clément CAPO-CHICHI, le Gouvernement a eu l’audace de l’espoir, espoir placé dans la Commission en lui confiant le mandat de promouvoir et de protéger les droits humains au Bénin. Il a ensuite indiqué que seul l’Etat a le devoir de protéger les droits de l’homme, ce qui n’est pas le cas des ONG, ni des OSC.
Isidore Clément CAPO-CHICHI va insister sur l’importance des Objectifs de Développement Durable en mettant l’accent sur l’objectif 16 qui vise à promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes à tous aux fins du développement durable et à assurer l’accès de tous à la justice en mettant en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous.
Pour le Président de la Commission, au regard du cadre institutionnel, ce n’est que trois cibles prioritaires qui ont été retenues par le Bénin en ce qui concerne l’objectif 16 (16.2, 16.6 et 16.9) et pour cause :
 la cible 16.2 traite des questions de la maltraitance et des violences faites sur les enfants qui constituent encore des réalités du pays. Cette cible adresse les questions relatives à la cible 5.3 notamment le mariage forcé et la mutilation génitale féminine.

 La cible 16.6 quant à elle vise la mise en place d’institutions efficaces. Il s’agit d’une priorité qui va conditionner l’atteinte d’autres ODD notamment dans les cadres social et économique.
 la cible 16.9 permet de garantir une identité juridique à tous notamment l’enregistrement des naissances ; car il existe encore plusieurs béninois non enregistrés dans les registres d’état civil.
Clément Capo-chichi, Président de la Commission révèle que même si l’État ne l’a pas indiqué, en installant la commission Béninoise le 28 décembre 2018, l’État béninois dans les actes a ajouté une 4eme cible, la Cible 16.a qui vise à appuyer, notamment dans le cadre de la coopération internationale, les institutions nationales chargées de renforcer, à tous les niveaux, les moyens de prévenir la violence et de lutter contre le terrorisme et la criminalité, en particulier dans les pays en développement.
Le Président de la Commission dira que le socle de la protection des droits de l’homme est l’État et que la création de la Commission est en respect de l’Indicateur 16.a.1 concernant l’existence d’institutions nationales des droits de l’homme indépendantes conformes aux Principes de Paris.
"En rendant opérationnelle une Institution Nationale des Droits de l’Homme qui a pour mandat la promotion et la protection des droits de l’homme, l’État béninois a répondu concrètement à un objectif de développement durable, en se conformant aux Principes de Paris. Fort de cela, les Commissaires s’efforcent avec responsabilité et discernement en respect de leur serment, d’instituer au Bénin, un dialogue interinstitutionnel permanent sur les droits humains. Protéger les droits humains en toutes circonstances, s’assimile à une obligation de prévention. Prévenir que la violation survienne et si elle survenait, Il faut œuvrer à ce que justice soit rendue et que réparation soit effective..."
Le Président de la Commission conclura en invitant les populations à prendre conscience du fait que (i) l’Etat est à leur écoute ; (ii) que l’Etat est conscient que tout n’est pas parfait, mais qu’ensemble on peut ramener les choses dans le bon ordre et enfin, (iii) que les populations doivent avoir le courage de réclamer ce qui leur est dû, mais dans le respect des lois de la République".
La cérémonie a pris fin par la présentation du cahier de charges de l’officier des Droits de l’Homme du Borgou, Madame Dorcas GOUDI par le Commissaire Emérico Apollinaire ADJOVI, Trésorier général Adjoint et l’inauguration des locaux de la section régionale sis au quartier Gbira, en face de Bénin Caju dans la ville de Parakou.



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