Renvoi d’un surveillant handicapé au BAC : la Fédération des associations de personnes handicapées du Bénin donne de la voix

Adrien TCHOMAKOU 7 juillet 2021

Les handicapés du Bénin sont fâchés. Ils sont très remontés contre la Cheffe-Centre du Collège d’enseignement général (Ceg) 2 d’Abomey qui a renvoyé l’un des leurs du fait de son handicap. Ils l’ont fait savoir hier en organisant un sit-in à l’Etoile Rouge de Cotonou suivi d’une conférence de presse au siège de la Fédération des associations de personnes handicapées du Bénin (FAPHB).

La Fédération des associations de personnes handicapées du Bénin (FAPHB) portera plainte contre la cheffe-Centre du CEG 2 Abomey qui a renvoyé un surveillant handicapé des compositions du Baccalauréat 2021. Elle appelle le chef de l’Etat au secours et l’invite à prendre les décrets d’application de la loi qui les protège, loi votée depuis 2017. Les personnes handicapées du Bénin réclament justice après le renvoi d’un des leurs de la surveillance du Baccalauréat 2021, au CEG 2 d’Abomey. Les faits permettent de reconnaitre la gravité de l’acte posé par la Cheffe-Centre d’Abomey2. Le lundi 21 juin 2021 lors du démarrage de la composition des épreuves écrites du Baccalauréat 2021, un surveillant handicapé moteur a été humilié et renvoyé de cet établissement à cause de son handicap. « Je suis venu à l’heure. J’ai garé mon véhicule et je m’étais muni de ma convocation de surveillance au BAC. Lors des appels, j’ai répondu présent et la Directrice (Cheffe-Centre) m’a dit de me mettre d’abord de côté. J’étais là jusqu’à ce qu’elle a constitué toutes les équipes binômes. Je lui ai rappelé que je suis toujours à l’attente quand elle voulait me remplacer par quelqu’un d’autre. Je lui ai précisé que je suis professeur de PCT depuis 2008 et que j’ai été toujours surveillant au Baccalauréat. Elle m’a ignoré. Quelques minutes après, elle m’a dit de rentrer car, dit-elle, je ne peux pas tenir debout pendant la surveillance. J’ai été choqué, blessé dans mon amour profond. J’ai failli m’évanouir. Je ne pouvais même plus conduire mon véhicule. Les policiers à qui elle a fait appel aussi n’étaient pas contents », raconte la victime Eric Agonvonon. Une situation qui a provoqué une indignation au sein de la FAPH qui dénonce la violation flagrante des droits de l’homme. « Cet acte ne saurait passer inaperçu », a martelé le président de la FAPHB, Nassirou Domingo, pour qui « la question qui se pose est de savoir comment le professeur handicapé surveille-t-il ses élèves en classe ? ». La Fédération invite les autorités notamment le chef de l’Etat à agir pour faire cesser les humiliations subies par les personnes handicapées au Bénin. Mais avant, elle annonce une plainte contre la cheffe centre.



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