Reprise effective des classes : Les usagers bravent l’eau dans les écoles

19 septembre 2023

La reprise des classes est effective. Apprenants, personnel administratif et enseignants se sont retrouvés ce lundi 18 septembre 2023 pour démarrer les activités scolaires. Tôt le matin, les usagers se sont rués vers les établissements. Malheureusement ils ont dû affronter la réalité des intempéries. Les eaux d’inondation ont pris quartier dans certains établissements après les pluies diluviennes qui ont sévi durant la semaine écoulée. C’est le cas à l’Ecole Primaire Publique d’Agla Est B. Là, la cour est remplie d’eau et il faut passer sur des briques en marchant sur la pointe des pieds. Difficile de se mettre dans l’aisance habituelle. La première activité à l’ouverture de cet établissement est l’évacuation de l’eau des salles de classe. « L’eau a rempli les salles et ce sont les parents d’élèves qui nous ont aidés à l’évacuer. Les enfants pataugent dans cette eau pour traverser la cour et sont exposés à des maladies tropicales parce qu’ils doivent se recréer, manger et prendre la pause dans la cour », confie Jean-Paul GBETO, instituteur en charge de la classe de CM1. De leur côté, les bonnes dames ont bravé aussi ces eaux pour étaler leurs marchandises dans des conditions peu hygiéniques. Certains parents et leurs enfants sont retournés dans leur maison pour revenir le lendemain espérant voir la situation s’améliorer.
A l’Ecole Primaire Publique de Mènontin A, les autorités ont dû faire recours à une motopompe pour libérer la cour de la flaque d’eau. Ainsi, les activités ont tourné au ralenti tout comme à l’EPP Agla Est B. « On a eu à effectuer la pré-rentrée mais l’état de l’école ne nous a pas permis d’avoir les parents d’élèves à jour pour l’inscription. J’ai 5 classes du CI au CM2 seulement à mon actif mais elles ne sont pas encore fonctionnelles car remplies d’eau et l’effectif est réduit. Ceci décourage les parents d’élèves de telle sorte qu’ils se font une mauvaise image du lieu de travail dans lequel nous sommes. Nous avons deux groupes ici, le Groupe A et le groupe B, donc c’est seulement la classe de CM2 du groupe A qui pourra fonctionner cette année », a expliqué Petronie Zomandou, Directrice de l’école. Elle en a profité pour solliciter l’aide de la mairie et les ONG face à cette situation accablante. « Nous déplorons cet état. Ce qui fait que l’effectif a diminué car les parents ont peur de mettre leurs enfants dans ce genre de conditions et vont ailleurs les inscrire dans les écoles privées », a-t-elle confié.
Il n’y a pas que Cotonou qui subit les affres des inondations. Au Collège d’Enseignement Général (CEG) Sekandji à Sèmè Podji dans le département de l’Ouémé, l’eau occupe tout l’espace de l’établissement. A ce niveau également, la reprise a connu des couacs malgré la visite des autorités ministérielles des trois ordres de l’enseignement. « Lorsqu’il y a inondation c’est très compliqué pour nous, les élèves ainsi que leurs parents. Prenons par exemple les professeurs, l’accès aux classes est compliqué car certaines salles sont envahies par de l’eau », affirme le censeur adjoint du CEG Sekandji. Face aux intempéries du mois de septembre, le Directeur de l’EPP Agla Est groupe A Barthelemy ASSOUYO fait une doléance. « Au Bénin, en septembre, c’est ce qui se passe dans les écoles du coup j’aurais souhaité que la date du démarrage de la rentrée scolaire soit recalée en octobre où les pluies vont beaucoup diminuer », a-t-il proposé.
Mis à part ces écoles en alerte, signalons qu’il y a eu des activités pédagogiques dans quelques établissements qui ont lancé leur rentrée. Dans les établissements privés, les cours ont démarré dès les premières heures en l’occurrence pour les classes d’examen.
Emanuela DASSIGA, Aubierge AGBOGLA, Océane SEKLOKA (Stags)



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