Retard dans l’organisation des élections dans les institutions universitaires : La Fneb, l’Uneb et l’Unseb au banc des accusés

11 avril 2024

Ils ne devraient plus être à la tête des institutions estudiantines jusqu’à aujourd’hui, car censés les diriger pendant un an. Il s’agit de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb), de l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb) et de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb). Tous investis en 2022, cela fait environ deux ans que les actuels dirigeants de ces organisations universitaires sont en place. Mais ils tardent à organiser les élections pour passer la main à leur successeur. Et ce n’est pas faute de temps pour enclencher le processus électoral. Ce n’est pas non plus une question de manque de fonds encore que cela ne nécessite aucun centime. Pourtant, ces présidents d’institutions installés au lendemain des élections, n’ont rien fait pour déposer le tablier dans les meilleurs délais.
Le comble, à l’Unseb, il faut remarquer que deux différents bureaux exécutifs existent désormais. C’est une comédie qui ne fait pas rire. En clair, il est incompréhensible que les élections ne soient pas organisées jusqu’ici. Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’une situation de la sorte se produise au sein de ces institutions de l’Uac. A l’Uneb par exemple, cela semble être une coutume. En 2020, un « léger » retard a été observé dans l’organisation des élections. Ce qui a suscité moult réactions où le président d’alors a été déguerpi par l’actuelle équipe. C’est en effet une plaie béante qui malgré la succession des années, ne cesse de s’infecter. Face à ces incohérences qui ne donnent aucune leçon de morale, il est de bon ton de décréter la fin de l’indulgence au sein de ces organisations qui sont censées défendre les droits des étudiants. De la Fneb à l’Unseb en passant par l’Uneb, il y a un hic qui semble être à la base de ces comportements peu orthodoxes des jeunes à la tête des institutions universitaires. Cependant, il est bien possible de corriger le tir. Après ces incohérences observées de part et d’autre, il parait légitime de se poser des questions sur l’intervention du rectorat ou même du Cous-ac. Visiblement, à ces deux niveaux, ça ferme un peu trop les yeux sinon, il est plus que certain que ces actuels hommes forts des institutions auraient déjà rejoint le forum des anciens présidents desdites institutions. Hélas ! Après l’arrivée à terme de leur mandat depuis près d’un an, le rectorat ou le Cous-Ac devraient exiger qu’il soit organisé les élections ou alors, ils devraient refuser de collaborer (les audiences et ou les invitations lors des grandes activités) à la fin du mandat réel. Car, si malgré la fin de leur mandat l’on assiste à la tenue des audiences par exemple, avec les divers dirigeants au sommet de l’Uac, il y a de quoi que l’obscurité vienne éclipser la lumière. Ce processus peut paraitre long ou impossible, mais le plus important et urgent, c’est de céder le fauteuil à d’autres car, plus que jamais, force doit rester à la loi.
Il faut préciser qu’au détour d’un communiqué en date du 08 avril, le Bureau exécutif fédéral dit avoir lancé le processus de renouvellement de ses membres. A l’Uneb, aucun communiqué official, le cas de l’Unseb étant le plus critique. Ces comportements, sont visiblement un crime contre la survie de ces institutions. Cela ne peut durer indéfiniment.
Mahussé Barnabé AÏSSI



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