Réunion annuelle de l’Alliance droits et santé : La santé sexuelle face à la montée terroriste

20 mars 2023

“Les droits à la santé sexuelle et reproductive face à la montée de l’extrémisme violent et du terrorisme“. Tel est le thème des échanges de la conférence débat organisée par l’Alliance droits et santé à Cotonou. Ces assises initiées dans le cadre de la réunion annuelle de l’Alliance droits et santé qui s’est déroulée du 13 au 16 mars 2023 à Cotonou, ont été une occasion de débattre de la place réservée aux droits sexuels et reproductifs dans un contexte d’insécurité marqué par la menace terroriste. A en croire Caroline Tapsoba, modératrice de l’Ong Asmade, de ces échanges, se dégagent des pistes d’actions susceptibles de contribuer à la conception d’une stratégie visant à atteindre les cibles qui traversent des moments de peur. Pour Aliou Oumarou, commissaire général de l’Association des Scouts du Niger, la menace terroriste reste un véritable handicap à la jouissance effective des Droits de la santé sexuelle et reproductive (DSSR). A l’en croire, la menace terroriste entraine la fermeture des centres de santé, des établissements scolaires et ne favorise pas la prise en charge des besoins spécifiques des femmes. Les attaques terroristes laissent donc entrevoir un contexte très difficile pour les interventions des Ongs y compris les bénévoles, ajoute-t-il. Plus inquiétant, alors que les plaidoyers s’intensifiaient en faveur de l’allocation des ressources à la santé sexuelle et reproductive, la menace sécuritaire vient briser les espoirs. Face à l’insécurité grandissante, les ressources sont donc concentrées et allouées à l’achat d’armes. Pour Adam Dicko, directrice exécutive de l’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie (Ajcad) au Mali, l’extrémisme violent peut bien être perçu sous trois formes notamment l’extrémisme violent, politique et l’extrémisme de la société. Elle admet également que les attaques terroristes affectent les interventions en faveur des droits sexuels et reproductifs tout en insistant sur le fait que les femmes restent les premières victimes. A l’en croire, l’Etat malien ne contrôle que 36% du territoire et les interventions sont difficiles dans les localités où l’Etat n’est pas présent. L’accès aux services de santé sexuelle et reproductive n’est pas perçu comme une priorité, laisse-t-elle entendre. Quant au représentant de l’Imam de la mosquée centrale de Gbégamey, il a fait savoir que l’Islam prône la paix et recommande au musulman de préserver la paix dans son entourage.



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