Séances de prise de contact à la Haac : Adam Boni Tessi pour une collaboration avec les associations professionnelles des médias

Eustache f. AMOULE 12 septembre 2014

Adam Boni Tessi, Président de la Haac

La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) a organisé hier mardi à son siège, des séances de prise de contact avec les associations professionnelles des médias. L’objectif visé est de discuter à bâtons rompus avec les responsables de ces associations en vue d’une franche collaboration avec elles. Ainsi, tour à tour, les bureaux du Conseil national du patronat de la presse et de l’audiovisuel du Bénin (Cnpa-Bénin), de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb) et de l’observatoire de la déontologie et de l’éthique dans les médias (Odem) ont échangé avec l’actuel bureau de la Haac, avec à sa tête Adam Boni Tessi.au cours des séances, ils ont touché du doigt les réalités actuelles de la presse béninoise ainsi que les difficultés rencontrées dans l’accomplissement de sa mission sans oublier les défis qui s’imposent. Pour le président de la Haac, Adam Boni Tessi, les associations professionnelles de journalistes appuient à bien d’égards la Haac dans sa mission de régulation des médias. Il a donc souhaité qu’entre ces structures et la Haac il y ait une étroite collaboration empreinte de sincérité et de franchise, pour l’assainissement et la dynamisation de la presse béninoise, afin que celle-ci soit citée en exemple à l’international. « Ce que nous voulons, l’ensemble des conseillers et moi, c’est un rapport de quiet avec tous les partenaires. Que nos rapports soient sincères et ouverts ». Il a par ailleurs promis mettre en œuvre tout ce qui est du pouvoir de la Haac pour accompagner les associations professionnelles des médias. Ces séances de prise de contact se sont poursuivies avec la visite, dans la soirée, des locaux de la Maison des médias Thomas Megnassan à Gbèdjromèdé.

Malick Gomina, président du Cnpa-Bénin

“C’est une première rencontre après la mise en place de la 5ème mandature de la Haac. A cette rencontre, le président de la Haac a exprimé la volonté de la 5ème mandature de travailler en collaboration avec les associations professionnelles. A cela le Conseil national du patronat de la presse et de l’audiovisuel a répondu que la Haac est une institution constitutionnelle qui a deux missions essentielles : la régulation et la protection de la liberté de la presse. Et en matière de régulation, si la Haac veut travailler avec ce serait la bienvenue. Nous n’allons pas nous faire prier pour accompagner la Haac dans cette volonté, dans cette mission, parce que nous voulons une presse certes libre, mais une presse aussi responsable. Et donc par rapport à cela, nous ne pouvons pas refuser cette main tendue, bien au contraire. Maintenant, par rapport à la liberté de presse, le pouvoir public a un pouvoir quasi institutionnel. Parce que la liberté de parole, la liberté d’expression n’est pas donnée, elle est conquise. Et donc dans ce sens-là, il va de soi que les associations professionnelles veillent à ce que la liberté de presse, la liberté d’expression s’enracine …. Là dessus nous avons eu aussi une garantie de la Haac de travailler à ce que nous ayons une presse responsable et libre. Et donc, nous avons dit que nous allons nous retrouver à d’autres occasions pour faire part des préoccupations des associations professionnelles et voir comment travailler. Donc a priori, nous pouvons dire que nous sommes sur les mêmes longueurs d’ondes et tant que nous continuerons à être sur les mêmes longueurs d’ondes, la Haac peut compter sur les associations professionnelles. Parce que nous, c’est notre raison d’être, œuvrer pour la profession…’’

Franck Kpotchémè, Président de l’Upmb

“Pour le moment, nous sommes venus à la Haac sur demande du président. Or, moi je dis qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Nous avons essayé de donner quelques réponses aux préoccupations des conseillers à savoir pourquoi par exemple le Bénin est absent sur la revue de presse internationale. Nous sommes dans un pays où la qualité de la connexion laisse à désirer. Vous voyez les conditions dans lesquelles les journaux bouclent par exemple. Ils bouclent très tard. La connexion est mauvaise. Il y a également que les représentants de la presse internationale ici au Bénin ne sont pas toujours intéressés par les questions d’actualités de chez nous. Et nous avons souhaité que le président de la Haac rencontre cette presse étrangère et l’inciter à beaucoup plus s’intéresser aux journaux béninois pour que nous soyons beaucoup plus présents… Nous avons essayé également de comprendre pourquoi nous avons de lacunes par rapport aux états généraux de la presse et les conclusions des états généraux sont restées bloquées dans les tiroirs de la Haac. Ça fait six mois que nous avons tenu les états généraux et le comité de suivi n’est toujours pas installé comme si le gouvernement a déboursé 80 millions en l’air. Et nous avons alors souhaité que le président de la Haac prenne le dossier en main pour que dans les toutes prochaines heures, nous puissions aller remettre les résultats des états généraux de la presse au chef de l’Etat…’’

Guy-Constant Ehoumi, président de l’Odem
“En matière de préalable, nous nous sommes dit que nous sommes des partenaires et en cela, nous devons collaborer. Pour cela, nous avons eu une oreille attentive aux propos du Président de la Haac et nous retenons une seule phrase : « l’Odem rapprochée, la Haac soulagée ». Parce que nous avons quand même trouvé que l’Odem, c’est le tribunal des pairs et la Haac c’est l’organe de régulation qui est officiel. Alors nous devons collaborer et nous avons souhaité que la Haac et l’Odem puissent travailler, chacun dans les limites de ses prérogatives, mais dans une collaboration qui accompagne la presse Béninoise pour assurer l’information professionnelle pour le bonheur de tous les citoyens….. que les professionnels des médias soient aussi renforcés en matière de formation, qu’ils soient accompagnés et que surtout, l’environnement permette de faire un travail de développement….. Nous avons souhaité que l’environnement puisse permettre aux professionnels des médias que sont les journalistes de travailler le plus librement possible, qu’ils ne travaillent plus sous une quelconque pression …’’

“Il faut trouver un autre cadre à la maison des médias’’
Le président de la Haac a poursuivi ses séances de prise de contact dans la soirée d’hier avec une visite à la maison des médias Thomas Megnassan à Gbèdjromèdé. Après un tour des locaux, guidé par le Directeur de la maison Alain Sesou, Adam Boni Tessi a exprimé son indignation, vu la vétusté de l’infrastructure. « Nous avons visité tous les compartiments de la maison. Ça nous a donné l’impression d’une maison qui est délabrée et que le bâtiment est d’un âge un peu avancé », souligne-t-il. Adam Boni Tessi a donc souhaité que la structure soit mieux logée. « Mon souhait est qu’on commence à réfléchir pour trouver un autre cadre », a-t-il déclaré.



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