Sécurité sanitaire des aliments de rue : La FSA-UAC lance le projet Wash pour l'amélioration de l'hygiène alimentaire

27 mai 2024

La Faculté des sciences agronomiques (FSA) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), a procédé, le vendredi 24 mai 2024, au lancement d’un projet novateur pour l’amélioration de l’hygiène alimentaire dans les rues. Ce projet intitulé : "Approches fondées sur des preuves pour l’amélioration de l’hygiène et de la sécurité sanitaire des aliments de rue au Bénin, Afrique de l’Ouest", en abrégé Wash, est financé par Reckitt, une organisation internationale basée en Angleterre.

Faire changer les mentalités par rapport aux pratiques d’hygiène alimentaire, aux vendeurs d’aliments de rue. C’est le but poursuivi par la FSA-UAC en lançant le vendredi 24 mai 2024 à Cotonou, le projet Wash (Approches fondées sur des preuves pour l’amélioration de l’hygiène et de la sécurité sanitaire des aliments de rue au Bénin, Afrique de l’Ouest). Ce projet qui est spécialement conçu pour l’amélioration de l’alimentation de rue par la sensibilisation et la formation des acteurs de l’écosystème alimentaire aux meilleures pratiques hygiéniques, va couvrir trois grandes villes (Cotonou, Abomey-Calavi et Porto-Novo) sur trois ans. Selon le doyen de la FSA-UAC, le professeur Bonaventure Ahohuendo, l’alimentation de rue au Bénin joue un rôle crucial sur les plans sociaux, économiques, de la sécurité alimentaire et de la nutrition et constitue par la même occasion, une voie majeure de transmission de microorganismes pathogènes qui met en danger la santé des consommateurs. "En améliorant la sécurité sanitaire de ces aliments, nous réduisons le risque de maladie d’origine alimentaire contribuant ainsi à l’amélioration de la santé publique et a la sécurité alimentaire", a-t-il noté.
D’après ses dires, l’environnement d’exercice de ce commerce (vente d’aliments dans la rue) qui échappe à tout contrôle pose un problème auquel le projet Wash tentera d’apporter une solution à travers la promotion des pratiques hygiéniques durables. En effet, le risque sanitaire associé à certains aliments de rue contaminés par les microorganismes pathogènes sera d’une part, exposé aux vendeurs d’aliments de rues (expériences basiques au laboratoire pour démontrer aux vendeurs l’existence des microorganismes et l’effet de leur pratique hygiénique sur les aliments), et d’autre part, ils seront formés à l’utilisation des pratiques d’hygiène optimale basé sur les preuves scientifiques pour le changement de comportement. "Ces démarches permettront de sensibiliser les vendeurs d’aliments de rue à l’importance de l’hygiène afin de réduire significativement les risques de maladie d’origine alimentaire", a-t-il déclaré.
À en croire le Coordinateur du projet, Sylvain Dabadé, enseignant chercheur à la FSA-UAC, le projet Wash a été initié pour répondre à un besoin de sécurité sanitaire des aliments de rue au Bénin. "Les données ont montré que ces aliments constituent une voie de transmission de gènes pathogènes qui sont source de maladies pour les consommateurs", a-t-il ajouté.



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