Tokpa-Tokpa entre Cotonou et Abomey-Calavi : L’anarchie continue !

15 février 2024

Les vieilles habitudes ont la peau dure, dit-on. Cela est d’autant plus criant avec les Tokpa-tokpa qui continuent de dicter leur loi sur l’axe Cotonou-Abomey Calavi. En effet, les points de stationnement de ces bus préalablement définis par les autorités communales, pour faciliter le trafic urbain et diminuer les nombreux cas d’accidents, ne sont plus respectés. A Abomey-Calavi, c’est le retour aux vieilles pratiques. Il est désormais aisé de voir des bus stationner à l’emporte-pièce à la demande du client. Surtout à Calavi Kpota où les bus stationnent soit devant l’Hôtel de ville , soit sur le trottoir de l’artère principale. Plus loin, le portail secondaire de l’Université d’Abomey-Calavi est devenu l’un des principaux points de stationnement des Tokpa-Tokpa et des conducteurs de taxi-moto. Cet état de choses créait un bouchon, qui, parfois était à l’origine de nombreux cas d’accidents. Dépassé par la situation, le Rectorat de l’Uac a dû prendre les choses en main. Dans un communiqué signé par le Recteur Félicien Avlessi, il a été formellement interdit le stationnement de ces bus et taxi-motos le long de la clôture de l’université. Pour contourner cette interdiction, ces bus continuent de stationner, mais désormais sur le trottoir de l’artère principale, devant ou en face du portail secondaire de l’université.
A Cotonou, c’est le désordre total, surtout en ce moment de travaux routiers. Les mesures fortes du Préfet du Littoral Alain Orounla semblaient encadrer un peu plus le secteur, même si elles ont été désavouées aussi bien par les populations que par le ministre de l’intérieur de la Sécurité publique. En plus d’être des dangers ambulants, les Tokpa-tokpa sont vétustes et ne contribuent pas vraiment à la beauté de la ville capitale.
Nécessité pour les deux maires d’agir
Au regard de la complexité de ce phénomène qui coûte déjà la vie à bon nombre de citoyens, les autorités des deux communes doivent trouver des solutions fiables et durables pour préserver la vie des usagers. Déjà, la construction de nouveaux points de stationnement d’une distance de 2 ou 3 Kilomètres serait une piste. Par ailleurs et pour un suivi réel, les forces de l’ordre doivent véritablement jouer leur partition en faisant respecter les règles établies et non fermer les yeux devant les billets glissés par les chauffeurs. Sur un autre point et pour plus d’esthétique, les deux communes doivent s’entendre pour imposer des couleurs aux bus Tokpa-tokpa à l’instar des taxis villes. En somme, il est impérieux d’imposer la rigueur nécessaire qu’il faut pour mettre fin à l’anarchie dans le transport en commun notamment entre la capitale économique et la cité dortoir. Du moins, cela doit être une priorité autant que la répression annoncée pour le 1er mars pour le port des casques.



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