Violence faites aux filles et traite des personnes : La Fondation Mère Tahira, porte-voix des assujettis de la société

Patrice SOKEGBE 3 mars 2020

Les grossesses en milieu scolaire et parascolaire sont toujours d’actualité dans beaucoup d’établissements scolaires et centres de formation au Benin. Et pour faire face à ce phénomène sans cesse grandissant dans notre société, la Fondation Mère Tahira se propose d’être le porte-voix de toutes les jeunes filles du monde entier en particulier celles du Bénin. A ce sujet, elle a lancé officiellement ses activités le samedi 29 février dernier à Djougou en présence du Préfet du département de la Donga, des têtes couronnées, du Maire de la Commune de Djougou, du Directeur départemental des Enseignements secondaires, techniques et de la formation professionnelle et autres. Pour la Présidente de la Fondation, Tahiratou Salifou Assouman, « qui dit mère, dit amour, affection, protection et éducation. La fondation mère Tahira est donc la voix des marginalisés, en un mot les assujettis de la société ». Selon elle, le phénomène des grossesses en milieu scolaire prend des proportions alarmantes. Plus précisément dans le département de la Donga, une étude révèle sur une période de 9 mois, (janvier à septembre 2019) que 358 cas de grossesses ont été enregistrés en milieu scolaire et dans les ateliers d’apprentissage. « Si la grossesse est un accomplissement dans bien des cas, elle peut aussi constituer un handicap majeur dans certaines situations singulièrement quand elle survient lors d’un cursus de scolarisation ou de formation », a-t-elle ajouté.
La Fondation Tahira s’investit également dans la lutte contre la traite des personnes. Selon Tahiratou Salifou Assouman, c’est une forme moderne d’esclavage et par conséquent une violation des droits de l’Homme. « Depuis quelques temps, nous suivons, hélas impuissants, à travers les réseaux sociaux, les tribulations de nos frères et sœurs retenus captifs et vendus comme des esclaves en Libye, en route vers l’Europe, ou celles de nos sœurs en quête de l’Eldorado au Koweit ou à Dubaï. Ce phénomène est d’autant plus pénible lorsqu’il touche les enfants », fustige-t-elle tout en proposant des actions, avec des Organisations non gouvernementales ainsi que d’autres associations, pour mener un combat sans merci contre le fléau.



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