Star du basket-ball français, Isabelle Yacoubou est l’une des anciennes meilleures athlètes du Bénin des années 2000. Mère de famille, la basketteuse âgée de 36 ans nourrit l’ambition de devenir coach dans deux ans selon son nouveau contrat avec Tarbes.
Après des saisons réussies avec Bourges, la basketteuse se prépare à revenir à Tarbes, le club français où elle a fait ses premières armes en Europe. Le 28 juin dernier, la Franco-Béninoise annonçait sur nos antennes qu’elle voulait y finir sa carrière de “Braqueuse” : “Tarbes parce que c’est une histoire d’amour, (…) Tarbes parce qu’il y un projet de reconversion derrière”.
D’une taille d’environ 1,90 mètres, elle a été vice-championne olympique à Londres en 2012 avec l’équipe de France. Plusieurs autres distinctions et trophées sont à son actif. Elle a notamment remporté les titres de championne de l’Eurocup, Vice-championne de la Coupe de France et a gagné le championnat de France et le championnat d’Italie.
Athlétisme : une brillante et courte carrière
Née à Godomey dans la commune d’Abomey-Calavi le 21 avril 1986, la joueuse a débuté à 10 ans au Bénin sa carrière de sportive en pratiquant l’athlétisme spécifiquement le lancer de poids, le saut en longueur et pratiquait au même moment le handball et le basket-ball à un niveau professionnel grâce à son professeur de sports à Abomey. En 2003, elle défend les couleurs nationales aux Championnats du monde d’athlétisme cadets organisés au Québec avant de représenter le pays à la même compétition en 2005 à Marrakech au Maroc.
En 2003, elle bat le record national de la discipline, 15, 25 mètres. Un record dont elle est restée détentrice jusqu’en 2016.
Dans la même période, elle brillait dans le club de basket-ball, Lumière Cotonou.
2003, le début de l’aventure européenne
Partie du Bénin en 2003 à 16 ans pour la France, après avoir envoyé des vidéos d’elle à Tarbes Gespe Bigorre (TGB), Isabelle Yacoubou rejoint ce club français de basket-ball féminin où elle ne pratique que cette discipline. Naturalisée Française 3 ans après, elle évolue au poste de pivot à Tarbes Gespe Bigorre jusqu’en 2010 avant de jouer durant la saison 2010-2011 en Italie dans le club Famila Schio.
Cette nouvelle carrière l’amène à faire le tour de l’Europe et à séjourner en 2014 en Asie où elle a fait l’expérience du club chinois Heilongjiang Chenneng. Elle revient à Famila Schio en Italie en 2015 avant de partir en 2018 puis porte le maillot du club français, Tango Bourges Basket, de 2019 à 2022.
Elle retourne cette année à Tarbes Gespe Bigorre, son club de formation, afin de se reconvertir : “Je me lance dans le coaching. Je vais signer un contrat de 5 années, (…) mais deux années en tant que joueuse. Pendant ces deux années-là, je passe mes diplômes d’entraîneur. Le projet, c’est qu’après ces deux années-là, à 38 ans, je devrais enfin arrêter” pour rejoindre “ le staff technique du club en tant qu’entraineur”.
Maman au plus haut niveau
Née de parents béninois, Isabelle Yacoubou est mère de deux enfants. Afin de mieux préparer ses compétitions, la basketteuse renvoie parfois ses enfants auprès de leur mémé au Bénin.
En 2015, elle a accueilli son premier fils “à l’issue d’un processus qui a duré quasiment deux ans” du fait de s’être “tournée, dans un premier temps, vers l’adoption”. En 2018, la seconde grossesse a été difficile à gérer surtout qu’elle venait de remporter le championnat avec son club italien Schio en tant que meilleure joueuse de basket-ball de la saison. Elle raccroche avec le sport durant les premiers mois suivant les conseils de son gynécologue.
Côté cuisine, la star n’a pas perdu les habitudes alimentaires de son pays d’origine. Elle préfère les plats béninois. Cela justifie la grande partie de ses vacances qu’elle passe régulièrement au Bénin.
Consultante, “j’adore…”
Isabelle Yacoubou s’intéresse aussi au métier de consultant lors des retransmissions en direct des compétitions de basket-ball. Plusieurs fois sollicitée en Italie et en France, la basketteuse aime partager le côté caché des actions sur le terrain étant une professionnelle de haut niveau : “j’adore ça. J’ai découvert ça en Italie et c’est quelque chose que j’aime beaucoup parce que j’ai une opinion sur le métier qui est le mien, le basket-ball”.
Source : MegaSport
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