Le championnat national de Ligue 1 de football connaît depuis une semaine la trêve. Après 13 journées qui constituent la phase aller, les clubs sont appelés à observer une pause afin de colmater les brèches pour les derniers réglages.
La phase aller du championnat national de Ligue 1 de football, saison 2013-2014 a connu son épilogue depuis une semaine. En attendant la reprise prévue pour le week-end prochain, les différentes équipes s’activent pour revoir leurs copies. Pour cette phase aller, et c’est l’équipe de l’Association sportive du Port autonome de Cotonou (Aspac) qui a fini en première position avec un total de 26 points après 13 journées, c’est Adjobi Fc qui a fermé la marche avec 7 points. Avec une moyenne de 1,54 buts par match, un travail important attend les différents encadrements techniques. Si la meilleure défense reste sur 5 buts encaissés (Avrankou Omnisports) et que la meilleure attaque est à 16 réalisations (Aspac), les statistiques sont loin d’être reluisantes.
Un niveau de jeu approximatif
Dans l’ensemble, le niveau du championnat au cours de cette saison est relativement bas. De la défense en attaque en passant par le milieu de terrain, d’énormes tâches attendent les différents entraîneurs. Excepté quelques matches qui ont présenté de très belles factures dignes de rencontres de première division, les autres sont restés insipides, décousus, hachées, etc. C’est ce qui explique les mauvaises statistiques enregistrées. Même l’équipe championne à la pause n’a pas marqué beaucoup de buts. L’Aspac est restée sur 16 buts en 13 journées. De même, le score le plus lourd enregistré est de 4-0 (Dragons-Jap). Donc, un travail colossal devra être fait si tant est que les acteurs rêvent, à défaut d’un championnat professionne, d’un championnat intermédiaire qui pourrait inciter le public sportif à reprendre l’habitude des aires de jeu. A cela, il faut ajouter la recrudescence des joueurs non valables et sans niveau qui ont envahi le championnat.
Du point de vue physique, presque toutes les équipes sont limitées. C’est à croire que les joueurs font approximativement un rendement moins de 50% sur l’ensemble des rencontres. La preuve, on assiste à des fins de rencontres insipides, pas très houleuses même s’il y a des équipes qui courent après le score. Donc, le travail physique n’est pas encore ce qu’il doit être. On pourrait attribuer la cause au fait que la trêve qui a précédé le démarrage de la saison a duré plus de six mois à cause des élections et que certaines équipes qui n’en croyaient pas à un démarrage effectif du championnat ont été prises de court. Mais après 13 journées de compétition, la mayonnaise doit pouvoir prendre pour un bon spectacle sur les stades.
Des Entraîneurs limités !
Un bon niveau de jeu dépend aussi du niveau des entraîneurs. Sur les 14 clubs qui animent le championnat d’élite, à peine quelques coaches arrivent à imprimer leurs marques aux équipes. Ainsi, lors de la phase aller, on n’a pas senti l’empreinte et le charisme de certains entraîneurs. Sur certaines rencontres, on se rend compte que le duel sur les bancs de touche est carrément absent. En plus, le choix de certains joueurs laisse à désirer. Durant 13 journées, outre quelques avertis et expérimentés qui ont pu tirer leur épingle du jeu, les autres ont fait montre d’une limite criante. Il revient alors à l’organe de gestion du championnat d’initier des recyclages à l’intention de ces entraîneurs.
Un arbitrage plus ou moins chaotique
Tout comme les entraîneurs, les arbitres ont également besoin de recyclage. Heureusement qu’un stage de haut niveau Fifa a été organisé du 18 au 22 mars dernier pour une trentaine d’arbitres. Mais, cela ne suffit pas lorsqu’on sait que l’arbitrage constitue l’autre gangrène du football en général et le football béninois en particulier. Sur l’ensemble des rencontres, beaucoup d’erreurs d’arbitrages ont été observées. Il est vrai que les arbitres sont des êtres humains, donc faillibles. Chose curieuse, des responsables au plus haut niveau de la Fédération et de la ligue refusent parfois des arbitres désignés pour officier les rencontres de leurs différentes équipes. D’autres arbitres, psychologiquement agissent sur les joueurs qui se disent avoir perdu le match à l’avance. Des séances périodiques de recyclage sont donc nécessaires pour les Hommes en noir qui détiennent le destin des matches. Toutes ces erreurs corrigées, le public qui semble reprendre l’habitude des stades pourrait avoir droit de rencontres de bonnes factures. Ce qui va susciter l’engouement.
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