Domination sans partage sur le football africain : Le Sénégal, une référence inspirante pour le Bénin

22 mai 2023

Sarcler, semer, enlever les mauvaises herbes, donner plus de chance aux plants de croître et de produire de bons fruits puis, au moment opportun, récolter. Voilà à quoi ressemble le processus qui a permis au Sénégal de se hisser et, de la plus belle manière, sur le toit du football africain. Et pour cause, en l’espace d’une année, le pays de la Téranga a raflé tous les trophées en jeu au niveau des équipes nationales. Au total, ce sont cinq trophées remportés soit la Can U17, la Can U20, le Chan, la Can du beach soccer et la plus prestigieuse qui est la Can sénior remportée devant l’Egypte du côté du Cameroun. Tout simplement inédit puisque de mémoire d’amoureux du cuir rond, c’est la première fois qu’un tel record est enregistré et plus intéressant, rien qu’avec des entraîneurs locaux. Pourtant sur le continent, le football sénégalais était nettement derrière des cadors à l’instar de l’Egypte, du Cameroun, de l’Algérie, du Nigeria, du Maroc.
Mais, grâce à un travail pragmatique, tous ces grands pays du football africain sont désormais relégués derrière le pays de Sadio Mané. La recette n’a rien de magique. Pour y arriver, le Sénégal n’a fait que juste appliquer les exigences de la pratique du football de haut niveau. Déjà, sur le plan organisationnel, les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. C’est le préalable à respecter avant de parler de tous les autres facteurs qui entrent en jeu dans la réussite du modèle sénégalais. Ainsi, contrairement au Bénin où les acteurs s’échinent à vouloir construire le football par le haut en investissant beaucoup d’argent dans l’équipe fanion, les Sénégalais, pendant ce temps, déployaient leur énergie à former. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si les encadreurs sénégalais qui ont remporté les cinq trophées majeurs pour leur pays n’ont aujourd’hui rien à envier aux techniciens expatriés qui coûtent une fortune aux trésors des pays qui les emploient. De même, les écoles de football qui se sont multipliées au pays de la Téranga et travaillent avec un grand sérieux sans oublier la coordination de la Direction technique nationale (DTN), donnent la preuve qu’il n’y a rien de sorcier si tant est que l’objectif est de solidifier le football et non avoir des résultats épisodiques et éphémères.
En somme, si le Sénégal, en respectant les règles clés sur le plan organisationnel et s’armant de patience, a réussi la prouesse de dépasser les grandes nations de football en Afrique, cela voudra dire que le Bénin en est aussi capable. A voir de près, ce ne sont pas le nombre ni la qualité des infrastructures footballistiques du Sénégal qui sont à la base de son ascension sur le toit du football africain. C’est dire que si le Bénin veut un jour faire autant que le Sénégal, il gagnerait à mettre un accent sur l’organisation et la compétence à tous les niveaux. Ce qui est sûr, le Sénégal qui rafle tous les trophées au plan africain, c’est une vingtaine d’année de travail et d’abnégation. Pour ce qui est du Bénin, la risée du continent en ce qui concerne le football, hier Ecureuils et aujourd’hui Guépards, il n’y a pas à aller chercher loin. L’école sénégalaise est la plus inspirante et avec une bonne dose de rigueur, il ne serait pas impossible de faire autant. Mais, surtout attention à ne pas brûler les étapes.



Dans la même rubrique