Sur l’esplanade de l’assemblée nationale à Porto-Novo : Oswald Homéky mobilise la jeunesse pour sauver la démocratie

Karim O. ANONRIN 13 octobre 2014

La place de la République plus connue sous le nom de l’esplanade de l’Assemblée nationale a servi de cadre dans l’après-midi d’hier à une grande mobilisation de la jeunesse de Porto-Novo venue écouter un message du Front pour l’alternance en 2016 (Fa). Avec à sa tête, Oswald Homéky, accompagné pour la circonstance par d’autres jeunes défendant la cause de la jeunesse béninoise, le Front pour l’alternance en 2016 se veut un creuset des jeunes de toutes les Communes du Bénin soucieux d’un développement harmonieux du Bénin et du rayonnement de sa démocratie. En témoigne les propos des différents intervenants hier devant la jeunesse de Porto-Novo. A en croire leurs propos et déclarations, seuls les jeunes sont capables de sauver la démocratie béninois, qui semble avoir du plomb dans l’aile avec l’interminable débat sur l’organisation à bonne date des différentes élections prévues. Pour Oswald Homéky et ses amis, il est temps que la jeunesse béninoise se réveille pour exiger l’organisation des élections communales, municipales et locales, initialement prévues pour l’année 2013, mais reportées pour non disponibilité d’une Liste électorale permanente informatisé (Lépi). Oswald Homéky et ses amis du Front pour l’alternance en 2016 n’entendent pas accepter un report des élections législatives de 2015 et présidentielles de 2016, à la fin du second mandat du président Boni Yayi. Les acteurs du Front pour l’alternance en 2016 veulent porter le même message à la jeunesse de toutes les contrées du pays et si possible à la jeunesse de la diaspora.

Une jeunesse prête pour la sauvegarde de la démocratie béninoise

(Lire ci-dessous un extrait des propos tenus par Oswald Homéky devant la jeunesse de Porto-Novo)

Extrait des propos de Oswald Homéky, président du Front pour l’alternance en 2016
« …Je tiens à dire à ceux qui pensent que la jeunesse béninoise ne sert qu’à marcher, à vilipender ou à servir de bouclier, que cette époque là est révolue. L’époque d’une jeunesse qui se tait, qui n’agit pas et qui subit est définitivement révolue. Grâce à vous tous ici présents, le Bénin va redevenir un pays de justice sociale, un pays démocratique. Le Bénin va connaître toutes les élections qu’il faut pour que l’alternance ait lieu (…). Nous sommes venus communier avec la jeunesse de Porto-Novo pour envoyer un message clair au président de la République, qui visiblement continue de manœuvrer pour s’éterniser au pouvoir au-delà du 6 avril 2016. C’est vrai qu’il y a un certain nombre de déclarations qui pourraient porter à croire que le président partirait au terme de son second mandat. Mais en observant cet homme et au regard d’un certains nombres d’actes qu’il pose, nous avons des doutes quant à sa réelle volonté de se retirer du pouvoir au terme de son second mandat constitutionnel. Je voudrais vous remercier d’être venus ici cet après-midi pour dire : ‘’Yayi Boni, quoi qu’il arrive, le 6 avril 2016, sur ce même esplanade de l’Assemblée nationale, c’est un autre Béninois qui prêtera serment en tant que président de l’Assemblée nationale’’. Je n’ai pas besoin de vous rappeler toutes les fausses promesses qui ont été faites à la jeunesse béninoise depuis 2006. Je n’ai pas besoin de vous dire que depuis 2006, le Bénin a engagé une marche à reculons sur tous les plans. Vous avez suivi toute la polémique qui a entouré l’organisation des élections communales, locales, législatives. On nous a fait croire pendant longtemps que c’est le Cos-Lépi qui a fait retarder la correction de la Lépi. Vous avez suivi avec moi que plusieurs dates ont été annoncées pour la fin de la correction de la Lépi et qu’on nous a dit qu’avant la fin de l’année 2014, les élections communales et locales auront lieu. Mais nous avons vu et entendu le président de la Cour suprême, au nom d’une institution nouvellement inventée dénommée ‘’Coordination des institutions de la République’’, dire que les élections communales locales et locales n’auront finalement pas lieu cette année. Chers amis, on nous mène en bateau et il est temps de dire stop (…). Ce que nous faisons sur l’esplanade de l’Assemblée nationale est le début d’une série d’action et de mobilisation qui nous amènera dans toutes les communes du Bénin. Le mot d’ordre c’est de dire à toute la jeunesse que le Fa est un creuset commun qui n’est pas aux ordres d’un candidat, mais une organisation qui n’a pour seul objectif, que l’alternance le 6 avril 2016. Nous accueillons en notre sein toutes les personnes, quelque soit leur origine politique. Courage à tous les jeunes. Le courage n’est pas l’absence de la peur, mais la capacité de pouvoir la vaincre. Comme l’ont fait les jeunes de Porto-Novo, c’est que les jeunes des autres communes doivent se préparer pour nous recevoir. Si, dans un Bénin où on matte les gens, où on empêche les gens de se réunir, nous avons pu nous réunir, c’est dire que plus jamais personne ne nous arrêtera… »
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN



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