Un grand tonneau rempli de vin de palme posé sur trois petits briques à l’image d’un foyer traditionnel. Un raccord reliant le tonneau à un bidon doté d’un entonnoir tout en passant par une mini citerne remplie d’eau appelée refroidisseur. Nous sommes ici dans un atelier de fabrication de sodabi à Ouédo dans la commune d’Abomey-Calavi. Le sodabi, liqueur traditionnelle, est obtenu à base du vin de palme. « Le vin de palme, une fois versé dans le tonneau, ne doit pas atteindre le seuil du raccord afin de permettre à la vapeur d’y pénétrer. Le tonneau est ensuite fermé. Un feu très ardent est mis sous le tonneau pour amener le contenu à l’ébullition. La vapeur dégagée à cette étape passe alors dans le raccord, est refroidie par le refroidisseur et se transforme en liquide pour atteindre le bidon. Ce liquide est l’alcool. Avec 100 litres de vin de palme, les 20 à 30 premiers litres de liquide sortis sont l’alcool premier degré tandis que le reste prend est dénommé l’alcool faible. Le mélange du fort avec le faible donne la liqueur traditionnelle "Sodabi" », explique Adohoun Aclomitcho, fabricant de Sodabi. Ainsi obtenu, Adohoun Aclomitcho commercialise son Sodabi selon les besoins des clients. « Je le vends selon la demande. Je vends des bidons de 25 litres, de 50 litres et même de 100 litres », précise-t-il.
Cette activité n’est pas sans difficultés. « En ce qui concerne les difficultés, il n’y en pas tellement dans la préparation de cette liqueur. Seulement que les palmiers deviennent de plus en plus rares. Par conséquent, le vin de palme l’est davantage », a-t-il conclu.
Armel LEGBA(Stag)
- 11 octobre 2024