Trois ans de gouvernance du Nouveau départ : entre réformes et acquis, le Bénin avance

Arnaud DOUMANHOUN 8 avril 2019

6 avril 2016-6 avril 2019. Déjà trois ans que Patrice Talon imprime sa marque à la République. Si hier on a connu « Hercule » ou « Maçon », aujourd’hui, après 3 ans d’observation de l’actualité, ce n’est pas exagéré d’affirmer que le Bénin a son « Pharaon », tant les œuvres qu’il a engagées sont énormes. Chantiers pharaoniques donc. On peut citer entres autres : le vaste programme de construction d’infrastructures pour la fourniture d’eau potable à tous, qui essaiment tous les départements du pays. Les chantiers routiers ouverts également partout. Le projet Asphaltage qui commence à dessiner les contours de modernité de 9 villes. Les travaux en cours ici et là montrent bien la pertinence de ce projet pour l’amélioration du cadre de vie et la mobilité des citoyens, surtout quand on sait que de nombreux axes d’interconnexion entre quartiers ont été pris en compte.
On peut citer aussi le grand projet, presque immatériel du numérique. En effet, plus de 2000KM de fibre optique déployés dans le pays pour créer les conditions du haut et du très haut débit. A cela s’ajoute la dématérialisation de l’administration. Ce sont là autant de projets dont l’impact n’est pas immédiat mais qui, une fois opérationnels, facilitent énormément la vie aux citoyens. Déjà aujourd’hui, toute proportion gardée, certains avantages de ces investissements sont visibles. Les fonctionnaires par exemple peuvent suivre leur carrière en ligne sans avoir à se déplacer… On peut également citer les travaux de construction de stades omnisports communaux. 22 chantiers ont ainsi été ouverts dans ce cadre. Comment ne pas évoquer la protection de la côte, de toute la côte béninoise soit 124 km ? Ici, après Cotonou Est, le centre est en cours avec les travaux à Avlékété et environs, en attendant Grand-Popo cette année, section pour laquelle les financements sont déjà mobilisés.

Le Réformateur
En trois ans, plus personne ne doute de la volonté réformatrice du président Talon. De nombreux secteurs de la vie nationale sont impactés et les résultats des réformes se font en plus remarquer, de façon qu’on comprend, l’émoi passé et avec le recul, que les réformes engagées sont très pertinentes pour la transformation positive du pays.
Il en va des réformes liées aux finances publiques (rationalisation des dépenses, transparence) comme il en va de celles relatives au droit de grève par exemple. Sur ce plan, notre pays est aujourd’hui à l’abri des grèves sauvages qui paralysaient l’administration. Désormais donc, plus personne n’ira dans un hôpital pour s’en voir renvoyé parce que les agents seraient en grève, nos écoles ne seront plus paralysées parce que les enseignants auraient décidé de le faire. Pour eux comme pour la plupart des agents de l’Etat, le droit de grève est limité dans le temps, pour tenir compte des droits des autres citoyens dont les impôts et taxes permettent d’ailleurs de les payer. On peut dire désormais que grâce à Patrice Talon, 1% de la population ne prend plus en otage les 99 autres.
La lutte contre les faux médicaments peut également entrer dans ce registre.
Parce que c’est difficile et douloureux de faire des réformes en politique, on peut mesurer et apprécier la portée de son action. Des observateurs anonymes ne disent-ils pas aujourd’hui que si chacun de ses prédécesseurs avait pris un peu sa part d’impopularité productive, le pays serait bien avancé ? En effet, il faut convenir que le président Talon prend sur lui l’impopularité que nombre de ses prédécesseurs dans la fonction auraient dû prendre, et sans doute aussi une part de l’impopularité que ses successeurs pourraient prendre. En engageant autant de réformes, un homme qui en tant qu’individu a déjà réussi sa vie et ne recherche plus rien matériellement, est forcément mû par la volonté de rentrer positivement et durablement dans l’histoire.
La réforme du système partisan, controversée parce que dénoncée par l’opposition qui n’a pu suivre le rythme, est pourtant pleine de pertinence et de promesses pour la réhabilitation du monde politique béninois…
Pour ce faire, il sait qu’il faut avoir du cœur à l’ouvrage, du courage encore du courage, quitte à être incompris aujourd’hui, mais que demain l’histoire le lui revaudra.

Talon, homme de parole
Sous ce chapitre, on peut mettre en avant la détermination du président à rester fidèle à ses promesses, à les honorer. Il a promis des réformes de fond. Il les accomplit en dépit de l’adversité voire de l’animosité politique.
En général, la formule la plus facile quand on parvient à ce niveau de responsabilité, c’est face à la difficulté et à l’adversité, de renier sa parole, de se vautrer dans la jouissance. Au lieu de cela, lui il s’emploie à tenir la parole qu’il a donnée. Il met un point d’honneur.
Cela s’est manifesté aussi dans le positionnement des candidats des listes UP et BR aux législatives. On doit se souvenir qu’arriver en 2016 et soutenu alors par une dizaine de députés seulement, il avait obtenu ensuite le soutien de la majorité des députés en place. Alors il leur a promis que s’ils lui maintenaient leur soutien dans ses réformes, il ne monterait pas de candidat contre eux dans leurs circonscriptions. Chose promise, chose faite. C’est tout à l’honneur du président.

Un homme d’ambition et de goût
Qu’on l’aime ou non, il y a une qualité qu’on reconnaît ou qu’on doit reconnaître au président de la République : il a de l’ambition et du goût. Autant il a réussi dans sa vie privée, autant il ambitionne de réussir à la tête du Bénin.
Et il ne se contente pas de peu, ni d’à peu près. Tout ce qu’il touche, tout ce qu’il entreprend, il y met de l’exigence. Il veut des œuvres de qualité. Rigoureux voire sévère mais pas méchant, il l’est envers lui-même et envers ses collaborateurs.

Un vrai leader
Par le passé, on a connu des présidents qui face à la moindre difficulté, renonçaient. On en a connu un dont les observateurs ont pu dire qu’il était « émotif et réactif ». Depuis 3 ans, on a à faire à un président posé, responsable. Un homme qui a une vision et de la méthode. C’est cela la marque des leaders. Sa parole est mesure, distillée à dose mesurée. Il ne prend jamais la parole pour le plaisir de la prendre, ni sans que cela soit nécessaire. Il a de la suite dans les idées, ne va pas du coq à l’âne.
A l’étranger, on nous l’envie ; On a ainsi pu entendre des ressortissants d’autres pays africains exprimer publiquement leur admiration, se demander s’il pouvait venir diriger leurs pays par rotation trimestrielle, afin d’y engager aussi les réformes nécessaires pour asseoir les bases du développement durable…
Son leadership est d’ailleurs de plus en plus apprécié dans les instances communautaires de prise de décision. Ses prises de position, ses discours sur la restitution des biens culturels comme sur les faux médicaments sont perçus comme autant de signes de courage.

Un Homme Simple Et Qui Donne L’exemple
Certes, les apparitions folkloriques ont disparu avec le président TALON. A tel point qu’on le dit même distant du peuple. Mais il ne reste pas moins un homme du peuple, qui vit au milieu du peuple. C’est ainsi qu’on le voit par exemple, malgré ses fonctions, prendre parfois le volant de sa voiture. Et quand c’est le cas, on peut le voir s’arrêter au feu tricolore comme tout citoyen.
Depuis trois ans, il a interdit l’usage abusif des sirènes. Il a dit à sa garde que son passage dans la circulation ne doit pas constituer une souffrance pour les autres usagers de la route. Ainsi, on ne doit pas arrêter la circulation plus de 2, 3 minutes avant son passage.
Comme anecdote, il est arrivé une fois qu’un agent ait fait bloquer la circulation une dizaine de minutes. Il a subi des remontrances pour cela…
Ses contempteurs véhiculent par exemple qu’il a peur, se fait garder par des militaires rwandais. Il a si peur que c’est lui qui défait la clôture de la présidence de la République pour la remplacer par des grillages, afin de permettre à tous de voir à l’intérieur et, suivant sa volonté, de pouvoir y entrer pour visiter. Car il est prévu qu’à terme, quand les travaux en cours seront achevés, il y ait un jour de visite…

Une efficacité avérée
Malgré les critiques, malgré les embûches pour essayer de stopper la dynamique qu’il a imprimée au pays, les résultats sont de plus en plus présents.
En dehors de ceux engrangés à l’interne, les reconnaissances internationales viennent couronner les efforts et rassurer que notre pays est enfin dans la bonne direction.
Prendre une économie à 2,1% de croissance en 2015 et la porter à 6,8% en 2018, c’est une sacrée performance que les institutions financières internationales saluent. Elles qui créditent notre pays d’un taux de croissance de 7% au moins pour 2019.
Les notations positives (B+ stable) d’agences de notation comme Standars&Poor’s, Fitch, autant d’agences qui ne sont pas béninoises, encore moins africaines (autrement les esprits chagrins auraient dit qu’on les a soudoyées) illustrent les avancées réalisées en si peu de temps.
Le succès éclatant de l’opération de levée d’eurobonds, en mars dernier seulement en est une autre illustration. Une offre de plus d’un milliard d’euros pour un besoin exprimé de 500 millions. Et notre pays a, par précaution mais aussi par souci de transparence absolue, choisi de prendre ce dont il a exprimé le besoin, soit 500 millions d’euros (328 milliards de FCFA).
Porter la production cotonnière de 200.000 tonnes à peine à plus de 700.000 tonnes est une autre prouesse à saluer et qui confirme l’efficacité de l’action de Patrice Talon.



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